Fondateur du Parade Studio en 2014 après s’être fait la main en agences de pub, Anatole Royer façonne des identités visuelles et illustrations sur différents terrains de jeux graphiques. Branding, affiches, pochettes de disques et autres créations naissent d’un subtil mélange de techniques et de styles. A l’origine des sweats Pavane, co-fondateur du collectif Tournedisque, il a collaboré sur la communication de Drawing Room 018 et collabore actuellement avec une marque de skis.
Hello Anatole, alors qui fait partie du Parade Studio ?
Héhé ! Parade Studio c’est juste moi en principe. Avec des stagiaires et des copains de temps en temps. Mais je me voyais mal appeler le truc « Anatole ».
Retrace-nous un peu l’histoire du studio…
Après avoir travaillé dans des grosses agences de pub et de design, j’ai décidé de bosser pour moi ! Du coup en 2014, j’ai lancé le projet. J’ai commencé en slip dans ma chambre.
Quels sont les différents terrains sur lesquels le studio évolue ?
Surtout l’identité graphique et l’illustration. Aussi bien pour des petits projets que pour de grosses boites. A partir du moment où il y a une volonté de faire quelque chose d’un peu différent, alors je suis partant. Je suis passionné de musique, donc tous les sujets qui s’y rapportent me font vibrer : affiches de festivals, création de vinyles, logos pour des labels…
Et les techniques utilisées ? Tu travailles à partir de photos parfois, de l’illustration… ?
Beaucoup de dessin à la main, de production vectorielle. J’aime bien aussi mélanger des techniques : scan, découpage, peinture… Je rêverais pouvoir toucher à la photo, l’animation… Mais on ne s’invente pas du jour au lendemain photographe, donc j’apprends petit à petit, mais pour l’instant rien de sérieux.
Tu as créé l’identité visuelle de l’édition 2018 de Drawing Room, le salon du dessin contemporain de Montpellier… tu peux nous parler du projet ? Comment est née la collaboration ?
L’équipe m’a contacté il y a quelques mois, en me donnant quasiment carte blanche. Je suis parti sur quelque chose d’assez pointu, mais qui illustre la diversité, en se basant sur une base très rigoureuse de grille (il faut voir l’affiche pour comprendre de quoi on parle !).
Et l’affiche pour le Touquet Music Beach festival avec du véritable sable…comment l’as-tu réalisée ?
Assez tendue celle-là ! Il a fallu créer un caisson en verre, dans lequel le sable a été déposé en strates avec un entonnoir, couche par couche. Ensuite, mon pote Erwan Fichoux m’a aidé à shooter le rendu avec une chambre noire spéciale. Quasiment pas de retouche derrière, juste une typo sobre et efficace.
Il y a aussi l’un de tes premiers projets pour Anticafé…
Un des premiers projets ! L’identité s’appuie sur les valeurs de l’Anticafé : un concept assez unique, avec l’idée de simplicité, de « co-création »… Pour toutes ces raisons, le logo est une cabane suspendue à un nuage pour traduire l’idée de simplicité, mais aussi de « bulle », faire quelque chose de top avec des éléments simples.
J’ai vu que le studio faisait également du son…
En fait je suis aussi le co-fondateur du collectif Le Tournedisque, mais je ne produis pas. Et comme je le disais, la musique occupe une grande partie de ma vie. J’ai fait un mix ultra planant avec les moyens du bord (sur mon ordi dans le TGV…) pour montrer ce que j’écoute tard quand je dois trouver de l’inspiration…
Tu es aussi à l’origine de la marque Pavane ? Peux-tu nous expliquer un peu le concept ?
Pavane est une marque de sweats, intégralement fabriqués en France, assemblés à la main. Chaque modèle sort à 50 exemplaires numérotés. L’idée est de faire d’un produit très simple, quelque chose de beau et de différent de tout ce qu’on voit, avec des phrases à la con brodées sur des sweats faits à la chaine.
« Engage le jeu, que je le gagne » ?
Un palindrome issu de l’œuvre d’Alain Damasio « La Horde du Contrevent ». Alain est un ami d’Erwan Castex, plus connu sous le nom de Rone et pour qui il a posé sa voix sur le morceau Bora Vocal. Et Rone est un très bon ami et un artiste de génie. D’ailleurs le nom « Parade » est en hommage à l’un de ces morceaux.
Quels sont les projets du studio en ce moment ? Un projet de dingue, un rêve de gosse ?
Yes en ce moment je dessine des skis pour une marque géniale, aussi bien en termes d’équipe, d’état d’esprit, d’image… Donc ouais, un rêve de gosse !