Il vient juste d’ouvrir ses portes dans la Grosse Pomme et tout le microcosme culturel américain ne parle déjà que de lui. The Shed, c’est bien plus qu’un simple musée, c’est un lieu pluridisciplinaire, ouvert à toutes les pratiques artistiques, de la danse à la musique, de la peinture aux médias digitaux, en passant par le théâtre, la littérature et la sculpture. Petit tour du proprio…
Installé dans le Bloomberg Building, écrin contemporain dessiné par le cabinet d’architectes américain Diller Scofidio + Renfro, lauréat du Prix d’architecture 2019 de la Royal Academy de Londres et coutumier des projets expérimentaux, The Shed est donc le nouveau centre culturel New-yorkais, intégré au quartier Hudson Yards, à l’ouest de Manhattan entre Midtown et l’Hudson river. Totalement modulable pour lui permettre d’accueillir toutes les propositions créatives, il est composé d’une coque en verre à l’aspect matelassé, montée sur des rails qui peut recouvrir l’espace devant le musée ou se rétracter en cinq petites minutes. Déployé, The Shed invite à entrer dans la gigantesque salle Mc Court qui peut recevoir plus de 2700 personnes, refermé, l’espace redevient la Plaza, un parvis public en extérieur…
D’une superficie de 18500m2 divisée en huit étages, l’édifice héberge donc de nombreux espaces mouvants : un théâtre de 500 places, un laboratoire à disposition des artistes, un studio de répétitions, des galeries d’art, des salles d’exposition, etc.
Véritable couteau suisse artistique, il est déjà l’emblème High Tech du quartier Hudson Yards et se rêve en futur ambassadeur cette ville nouvelle en pleine création qui devrait s’achever en 2020.
Lieu vivant en ébullition, il a pour ambition d’encourager la création d’œuvres originales dans des domaines aussi variés que la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, la performance, la littérature ou toutes autres formes d’expressions de la culture pop… Et cela commence très fort avec au programme, l’installation monumentale baptisée « In Front of Itself » de l’artiste Lawrence Weiner, cinq nuits de concerts inauguraux « Soundtrack of America » célébrant l’influence de la musique afro-américaine sur la culture contemporaine, l’exposition « Reich Richter Pärt » imaginée comme un partenariat entre le compositeur Steve Reich et le peintre allemand Gerhard Richter, une pièce de théâtre d’Anne Carson autour de deux figures féminines iconiques, Marilyn Monroe et Hélène de Troie et, pour ne pas faire les choses à moitié, une série de huit concerts-performances de Björk … Il fallait au moins ça pour lancer ce musée – centre culturel du futur !