Revenu en France en 2017 après 10 années passées à Londres, Simon Landrein est à l’honneur pour ce nouveau numéro dont il signe la couverture. Ancien artiste 3D passé par le studio Nexus et The Mill, il est désormais illustrateur à temps plein et collabore régulièrement avec la presse. Influencé par la BD, il a développé un style épuré et narratif qu’il met aussi en scène à travers des animations.
Hello Simon, comment ça va à Londres ? Depuis quand vis-tu Outre-Manche et pourquoi avoir choisi de t’installer là-bas ?
Hello, je vais bien merci. Je crois que les choses vont plutôt bien à Londres depuis que je l’ai quittée. Une histoire de 10 ans qui s’est terminée avec elle fin 2017. Nous n’avions plus les mêmes envies elle et moi.
Retrace-nous un peu ton parcours et tes expériences avec The Mill et Passion pictures…
J’ai commencé en tant qu’artiste 3D au Studio Nexus, puis Matthieu Bessudo aka McBess m’a pris sous son aile pour travailler sur le clip de son groupe des Dead Pirates, à The Mill, visible sur YouTube. Suite à cette collaboration, il m’a poussé à me tourner davantage vers le dessin pour m’éloigner des logiciels 3D. Nous avons pas mal travaillé ensemble pour gérer la direction d’animation au sein de The Mill. J’avais beaucoup de temps libre à ce moment-là, j’en ai donc profité pour me diriger de plus en plus vers l’illustration. C’est quand j’ai commencé à développer un style récurrent que Passion Pictures nous a recrutés. Nous sommes toujours représentés par Passion mais nos travaux d’illustrateurs ont pris le dessus sur les projets d’animation.
Dans ta bio, on lit que tu as épuré ton style ces derniers temps pour aller vers des travaux plus simples, plus naïfs et narratifs…
En effet, j’ai cherché à définir style facile à produire pour avoir plus de choses à raconter en un minimum de temps. Pour que je puisse me défouler rapidement dès que j’avais un quart d’heure à tuer au studio.
Que trouve-t-on dans ta boîte à outils et quelles techniques utilises-tu ?
Je travaille principalement avec Photoshop et une Cintiq pour des raisons pratiques. Mais en ce moment, j’ai du papier, des crayons et de la peinture qui traîne dans mon bureau sans oublier le chevalet aussi. J’aime toujours produire des dessins qui m’éloignent de l’écran et je fais également un peu de sérigraphie quand je trouve le temps.
Au-delà d’être des illustrations, tes créations racontent très souvent des petites histoires… Tu t’inspires un peu du style des comics et des BD ?
Oui, les différentes BD avec lesquelles j’ai grandi ont dû m’influencer. Il y avait beaucoup de classiques français et belges à la maison. Mais c’est la narration et l’aspect cinématographique qui me manquaient le plus dans l’illustration. Les films et les conversations entre potes sont d’ailleurs plus une source d’inspiration que la bande dessinée.
Tu collabores régulièrement avec des titres de presse : quotidiens, magazines… Ce sont des supports particuliers pour toi ?
Oui, je suis content que les dessins soient imprimés sur un support papier comme ça je peux les conserver dans un coin. Ils vivront d’ailleurs surement plus longtemps que l’interview.
Parle nous un peu de la création de la couverture du magazine…
J’ai essayé de travailler autour d’une illustration qui représente l’esprit de voisinage érotique pendant l’été.
Tu produis également des animations avec tes illustrations ?
Oui, ça m’arrive effectivement. C’est un travail que j’apprécie particulièrement mais qui demande énormément de temps. Et il faut aussi avoir quelque chose à raconter, définir un contexte pour produire des animations même très simplifiées. Mais une fois qu’elles sont finalisées, c’est tellement satisfaisant car ce sont des mini films.
Sur quels types de projets travailles-tu actuellement ? Des collaborations en perspective ?
Je continue à collaborer régulièrement pour plusieurs titres de presse. Et je vais surement participer à quelques festivals pendant l’été, mais tout ça est en train de se mettre en place en ce moment. Je serai surement à Lyon pour l’Urban Festival et aussi à Nîmes courant juin pour la première édition d’un festival consacré à l’illustration.
Un dernier mot pour la fin ?
Merci, j’espère passer plus souvent dans cette région de la France que je connais mal. A bientôt.