g 1 osvaldo borsani triennale CAROLINE KARENINE

OSVALDO BORSANI

Bien moins connu que certains de ses contemporains, le designer italien Osvaldo Borsani tient tout de même une place de choix dans l’histoire du design transalpin et international. Précurseur de génie, il a durant toute sa carrière, fait des ponts entre tradition artisanale et technologie pour proposer une œuvre globale et prolifique.

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Né en 1911, Osvaldo Borsani est designer avant même ses études au Politecnico de Milan. Issu d’une famille de fabricants de meubles réputés et respectés, il apprend le métier aux côtés de son père au sein de l’Atelier di Varedo qui façonnait des meubles sophistiqués dans une version typiquement italienne du style Art-Déco. À seulement 22 ans, en 1933, il reçoit la médaille d’argent de la Vème triennale de Milan pour sa Casa Minima, une maison du futur minimale, d’inspiration rationaliste qui met en avant un mobilier non coordonné.

Appelé l’Americano par ses amis en raison de ses idées novatrices, il fonde en 1953 avec son frère jumeau la maison d’édition Tecno, toujours en activité aujourd’hui et qui collaborrera ensuite avec de grands noms du design comme Gae Aulenti, Norman Foster, Gio Ponti ou Mario Bellini. Avec ce nouvel outil de création, les commandes et les îcones du design ne se font pas attendre. Dès 1954, il concçoit sa première « machine pour s’asseoir » : le sofa D70 fait sensation dans le milieu du mobilier. L’année suivante, il sort la chaise longue P40 qui sera peut-être sa création la plus emblématique, avec ses articulations innovantes et son confort optimal. Avide de nouveautés et de technologie, il invente aussi en 1956 le fauteuil P32 qui tourne et se remet droit tout seul…
Son obsession est de conjuguer encore et toujours « idée originale » à « réponse au besoin », une conceptualisation de son métier qui guidera toute sa carrière, en harmonisant son travail avec ceux des constructeurs, des directeurs artistiques et des distributeurs.
Avec son système de bureau Graphis, imaginé avec l’architecte Eugenio Gerli en 1968, il réinvente le mobilier de travail. Le concept est simple : deux supports d’angle en tôle soutiennent un plan de travail. Le tout dans un coloris absolument inédit dans le monde du bureau : le blanc. Un produit inédit, presque révolutionnaire et qui confirmera le passage définitif de la marque Tecno dans la production industrielle.

En plus de ses créations, aujourd’hui présentées au MoMA de New York, au Victoria and Albert Museum de Londres ou au Centre Pompidou à Paris entre autres, il est possible de découvrir une œuvre globale réalisée dans les années 40 dans les environs de milan : la Villa Borsani. Haut lieu d’expérimentations modernistes, la maison familiale est le fruit de son imagination débordante, de la structure au mobilier. Célébrant l’art de vivre à l’italienne, elle se visite sur rendez-vous grâce à la passion de son petit-fils, l’architecte Tommaso Fantoni qui entretient la mémoire d’Osvaldo.

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