Illustratrice française installée à Londres, Malika Favre nous invite dans son univers géométrique et résolument moderne où se mélangent personnages, formes et ombres dans un surprenant jeu graphique. Auteure de couvertures pour le célèbre magazine New Yorker, collaboratrice privilégiée de Sephora, l’artiste, toujours accompagnée de sa tablette graphique, fait danser avec élégance son stylet pour produire des visuels où la beauté se révèle dans la simplicité.
Pouvez-vous nous retracer votre parcours en quelques lignes ?
J’ai grandi en banlieue parisienne et après un bac scientifique suivi d’un très court passage en maths sup j’ai décidé de me tourner vers les arts appliqués. Je suis rentrée à Olivier de Serres à 19 ans et j’en suis sortie 3 années plus tard avec un BTS de communication visuelle en poche. Ne me sentant pas prête à rentrer en agence en France, j’ai décidé de partir à Londres pour une année sabbatique. J’ai vite rejoint l’équipe d’Airside, en tant que stagiaire puis designer. C’était un studio très atypique et créatif qui mixait design, illustration et animations. C’est là-bas que j’ai trouvé ma propre voie. Après 5 ans en studio j’ai décidé de voler de mes propres ailes et de me lancer en tant qu’illustratrice indépendante. C’était il y a plus de 6 ans maintenant.
Vous vivez à Londres, quelle est l’influence de la culture britannique sur vos créations ?
Londres est avant tout une ville cosmopolite et très internationale et je n’ai jamais ressenti de culture visuelle britannique dans le monde du design. Le design est comme les gens, il vient de partout et c’est ce qui en fait sa richesse. La plus grande leçon que Londres m’aura apprise, c’est de prendre des risques et de ne pas faire comme les autres.
Vous dessiniez sur les tables et les murs à l’école ?
Je dessinais sur tous mes cahiers mais jamais sur les tables même car j’aimais les garder avec moi par la suite et les donner à mes parents ou amis.