image2 1 scaled CAROLINE KARENINE

TANC Interview

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Tu t’es davantage tourné vers des créations plus abstraites ?
Je me suis, dès le début, concentré à synthétiser ce que je voulais peindre par des traits. Au début des tags et des lumières, puis, je suis allez plus loin. J’ai essayé de capturer les énergies et les ondes qui m’entouraient. Peindre le moment présent, mon état, mes émotions. Toute ma peinture s’articule autour de ce sujet. Même mes « écritures automatiques » qui paraissent si travaillées sont faites d’une traite au bord de la transe. Cette peinture est instinctive ! Ne connaissant pas exactement le rendu que je vais obtenir, elle me permet un jugement plus léger avec moi-même.

Tu composes également de la musique électronique, quels liens fais-tu avec ta pratique artistique ?
C’est un tout. Que je peigne, que je compose de la musique (ou que je fasse l’amour… rires) c’est de l’art ! (Même se brosser les dents !) C’est ce que j’ai puisé dans l’art contemporain, il suffit de le dire pour que cela existe. Ces actions s’additionnent et se complètent pour créer l’artiste. Cela rejoint mon idée que l’on est artiste cent pour cent du temps. Sinon…j’ai un disque qui sort en septembre dont j’ai évidemment peint la pochette.

Certains connaissent peu le rôle d’une galerie auprès d’un artiste. Tu es accompagné par la David Bloch Gallery qui devient une vraie partenaire au quotidien… ?
Peu de personnes connaissent le rôle d’une galerie auprès d’un artiste car ce n’est pas vraiment défini. J’ai déjà travaillé avec beaucoup de galeries et compris que tout le monde ne t’apportait pas les mêmes choses. Certains vendent tes tableaux, d’autres te font participer à des foires ou des biennales… David, en plus d’être devenu un ami, réunit toute ces compétences. Et puis je suis la première vente de sa galerie. Ce sont ces petites choses qui créent les grandes histoires. Cela fait 8 ans déjà et j’ai l’impression que c’était hier. Une belle histoire.

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Tu as participé à de très nombreuses expositions collectives, c’est quelque chose qui te plait particulièrement ?
Non, pas vraiment. Je préfère les expositions personnelles. Pouvoir décliner une série et créer des interactions entre mes propre tableaux m’intéresse davantage. Elles sont intéressantes pour atteindre un plus large public et rencontrer d’autres artistes. Notamment dans des expositions muséales comme à Beyrouth en 2012 (Beirut Art Center) ou à Pékin en 2016 (Moca Beijin).

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Tu exposes à partir de septembre à la Galerie At Down à Montpellier. Peux-tu nous dire quelques mots sur ce nouvel événement, sa préparation et ce que l’on pourra y voir ?
Cette exposition est un mix de mes dernières productions. Je n’avais pas d’axe précis en la préparant J’ai peint sans me mettre de pression. J’ai commencé à travailler début mai en rentrant d’un séjour en Corée. Là-bas, j’avais vu, comme à chacune de mes visites, de magnifiques toiles abstraites peintes à l’huile. J’en avais réalisé 2 l’année passée qui avaient reçu un franc succès. Je me lançai donc dans la suite. Ces toiles se composent de saturations d’écriture automatique peinte directement au tube. Comme avec la bombe, je gère le débit en pressant dessus. Enchevêtrées, elles donnent naissance à des motifs qui, lorsqu’on porte un peu d’attention, font apparaitre une multitude de choses. Mes premières toiles étaient monochromes, j’ai essayé depuis de rajouter une couleur. Je choisis l’outremer pour commencer et je réalise une première passe avec ce bleu puis une deuxième avec le blanc. Les couleurs se mélangent sans s’additionner, un effet marbré psychédélique en résulte. Je suis très content du résultat et elles deviendront donc le cœur de l’exposition. Maintenant, il me restait à écrire l’histoire autour. Je commençai par insérer des « écritures automatiques » réalisées à l’acrylique. Puis, après la visite des galeristes, nous décidons ensemble d’incorporer des toiles que j’avais réalisées dans le même temps. Une sorte de cascade de couleurs synectiques qui aide le spectateur à découvrir mon travail avec plus de profondeur et d’intimité. Comme s’il était plongé dans mon atelier.

Quel est ton programme pour les prochaines semaines et mois ?
Je commence le mois de septembre avec deux « duo show » avec mon ami L’Atlas. L’un à Paris à la galerie de l’hôtel Monceau, l’autre à Genève à la galerie IDroom. Puis J’enchaine à la galerie At Down pour mon « solo ». Des concerts viendront ensuite, pour la sortie de mon album en attendant la Fiac, où vous retrouverez mon travail à Art Elysée sur les stands de David Pluskwa et Sarah Perahia. Je terminerai l’année par deux expositions personnelles à Séoul à la Ujin Gallery et à New York à la Canfin Gallery.

https://www.galerie-atdown.com/fr/artiste/13-tanc

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