Ton shooting le plus cool, le plus fou… ?
Il y a tellement d’expériences différentes. Que ce soit dans les airs au-dessus de Megève avec Intersection magazine, ou sur l’eau pour J Craft Boats à Monaco avec Aude Pepin, où je shootais depuis le bateau « régie » qui était le Sea Shepperd ou dans le désert de Mojave cet été avec 8 modèles sur des dirt bikes. Je pense que l’on ne fait que mettre en application ce que l’on a appris la semaine d’avant et c’est d’autant plus important d’être dans ce mind set, après plusieurs années dans la photographie. Le cycle créatif a besoin de folie et de renouvellement permanent. Je pense que j’ai choisi ce métier pour son adrénaline parfois, je ne suis pas une personne qui aime le confort de la routine. J’ai besoin d’être galvanisé !
Un souvenir particulier de lecture de Focus Magazine ? Une découverte ?
J’y ai découvert beaucoup d’artistes, comme Steven Arrington avec qui j’ai travaillé il y a un an pour une collaboration avec APE (Bathing Ape), mais je pense que focus ma surtout aidé à me sensibiliser au design, et l’architecture, qui n’ont jamais été mon intérêt premier. Je n’y faisais jamais réellement attention. Focus a aussi été le premier magazine papier à publier mes photos. Ce qui a vraiment rendu ma maman très heureuse à ce moment-là ! Et j’ai beaucoup de reconnaissance pour ça !
Toi qui es un adepte des réseaux sociaux depuis très longtemps, comment vois-tu leur évolution et le rôle qu’ils jouent aujourd’hui ?
Mon internet est composé principalement des memes, que je poste sur la page de @blastmagazine compulsivement et mon compte instagram de photographies @pastremi. Il y a beaucoup d’opportunités à prendre en se faisant remarquer sur les réseaux c’est indéniable. Il faut savoir en faire partie, pour ça, mais sans forcément penser que c’est l’aboutissement d’une vie. Internet qu’on le réalise ou non est je pense la source immense d’anxiété actuellement car cela fait partie permanente de notre quotidien. Mais je suis curieux de voir ce que les digital natives en feront.
Ton actualité et tes futurs projets ? Je viens de signer avec un agent européen, ce qui va me donner plus de temps pour penser à ma photo, en ayant les mains plus libres. Penser à des projets plus personnels. Le travail avec Casablanca aussi qui est très excitant, car il s’agit de mode homme, quelque chose d’assez nouveau pour moi.
Une collaboration dont tu rêves ?
Le vrai rêve, c’est de pouvoir travailler dans la passion et la confiance des gens qui m’entourent. Le reste n’est qu’une prolongation de ça.
Les prochains voyages prévus ?
J’ai une application qui s’appelle Mapstr sur laquelle je répertorie tous les endroits où j’ai envie d’aller dans le monde, que ça soit un lac, ou un trek. Tout y est classé par tag. Donc il y en a vraiment plein. Étant vegan, j’ai vraiment envie de découvrir la Chine ou Taiwan et leur culture food inspirée par le bouddhisme. L’Amérique du sud m’attitre vraiment aussi. Et, aussi étrange que ça puisse paraître, le Japon où je n’ai jamais mis un pied.
Si tu avais pu créer l’univers, tu aurais fait quoi ?
Je ne pense pas que j’aurais été capable de créer quelque chose d’aussi grand. Mais si j’avais pu apporter des changements au monde dans lequel je vis, j’aurais annulé l’hiver et donc l’heure d’hiver (rires).