AMI scaled CAROLINE KARENINE

ALEXANDRE FARACI

Mode, beauté, voyages ou photographie sociale, Alexandre Faraci explore différents champs visuels depuis plus de treize ans. Basé à Paris, il écume d’abord les backstages de la Fashion Week jusqu’à collaborer aujourd’hui avec les plus grands bureaux de presse. De ses premiers pas à ses derniers projets, ce personnage plein d’humour revient sur l’année passée, sa vision du métier et ce qu’il prépare pour les mois à venir.

Hello Alexandre, comment ça va après cette période un peu bizarre ?
Tout d’abord merci pour cette interview, je suis ravi de pouvoir parler de mon métier et de tout ce que cela implique. C’est vrai que l’année passée a été assez compliquée pour tout le monde et on a dû faire preuve de force mentale. Mais cela nous permet aussi d’être face à nous-mêmes et de réfléchir à l’avenir. Malgré ces aléas de confinement et de pandémie, je dois avouer que le monde de l’image n’a jamais été autant actif. On observe tout de même une forte demande de la part des clients, un besoin de production et de créativité. Maintenant que nous sommes déconfinés (j’espère que cela restera derrière nous), le travail est plus que jamais reparti, les équipes se reforment et on a tous envie de produire ! Les frontières sont ouvertes et nous permettent d’aller shooter à l’étranger et ça fait du bien.

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Retrace-nous ton parcours et tes premiers pas en photographie…
Je pratique la photo depuis plus de 13 ans, j’ai commencé par une école de photo à Paris, un cycle de quatre ans durant lequel j’ai pu apprendre tous les process qui entourent la photographie ainsi que son histoire. Par la suite, je suis rentré dans la mode par le biais du backstage de Fashion-Week notamment grâce à J-B Leroux anciennement chez Karla Otto. Au début je le faisais gratuitement et par la suite j’ai collaboré avec d’autres bureaux de presse. Au bout de 2 ans de fashion week, mon réseau établi je n’avais plus qu’à. Il faut surtout retenir que dans ce milieu, être force de proposition est un atout majeur.

Aujourd’hui, tu collabores principalement avec des maisons de mode ou c’est seulement ce que tu montres ?
La mode représente 80% de mon travail effectivement mais je fais également de l’institutionnel, de l’évènementiel (quand c’était possible) et du corporate. Il ne faut jamais se fermer des portes et surtout quand on parle de photo et de sa passion, ça reste super intéressant.

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Givenchy, Jacquemus, Jean-Paul Gaultier, Off-White…. Comment ça se passe les collaborations ? Tu as un très bon agent non ?
Effectivement mon agent est très bon. Elle s’appelle Rebecca El Gherabli et je lui dois beaucoup. Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble et notre collaboration se poursuit. Nous avons chacun nos clients respectifs, parfois je traite directement avec les marques sans passer par elle. Mais elle est toujours dans le coin, elle seule sait gérer tout ce qui concerne les droits d’images et les prestations.

Parlons un peu technique. J’ai vu que tu utilisais souvent le Polaroid… Et aussi des appareils Leica… qu’est-ce que ces boitiers ont-ils de si particulier ?
Le choix de l’appareil photo est vraiment important, il nous accompagnera tout le long de notre vie. Il prolonge notre vision et permet de concrétiser nos idées. Leica m’a permis de rendre tout ça possible, j’ai la chance d’avoir cette super marque à mes côtés qui me suit depuis plusieurs années. Je possède le Leica SL, un numérique hors pair, son grain et sa flexibilité me permettent vraiment de tout faire. En plus de Leica, j’ai le privilège d’utiliser le Polaroid On Step + ; une nouvelle gamme de Polaroid que la marque m’a fait découvrir. Je l’utilise souvent sur mes shoots pour donner une autre dimension et grâce à sa connexion bluetooth, je peux faire des doubles expositions, régler la vitesse et l’ouverture. Je peux donc offrir au client un nouveau médium, mais surtout des images plus travaillées. Le format Polaroid est super intéressant, un shot instantané, plus brut et plus sincère.

Il y a une série qui se démarque des autres sur ton site, Tractor Pulling. Tu peux nous parler un peu de ce travail ?
Tractor Pulling est une série que j’aime particulièrement. J’ai découvert ce sport par hasard en Normandie et j’ai décidé de m’y intéresser de plus près. J’ai contacté la Fédération Française de Tractor Pulling en leur demandant une accréditation pour suivre plusieurs équipes sur une saison des championnats de France. Je me suis vraiment plongé dans l’univers de cette discipline plutôt originale venue tout droit des États-Unis et qui commence à se faire une place chez nous. Pendant huit mois, j’ai côtoyé des familles de fermiers passionnés, une expérience d’une sincérité incroyable.

On a bien aimé celle sur la Sicile aussi….
La Sicile est un de mes pays d’origine, j’aime cette terre, j’aime ce qu’elle dégage et je suis fasciné par la lumière qui berce cette île. Je ne pouvais pas passer à côté de ce petit bijou ! Son identité résulte de plusieurs colonisations diverses, c’est ce qui en fait sa beauté. Les italiens, les turcs ottomans, les grecs ; toutes ces invasions ont créé un melting pot de cultures, de temples et surtout de gastronomie ! J’aime tout simplement la Sicile et photographier ce qu’il s’y passe.

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On parle des réseaux sociaux d’images comme Instagram ? Quel regard tu portes sur ces outils ?
Instagram, un vrai débat. Je pense qu’il ne faut pas délaisser les moyens de communication qui s’attachent à la photographie. Il est vrai que ça a tout changé dans notre vision de l’image, mais que ça soit en bien ou en mal, ça reste de la photographie. Je l’utilise évidemment, je ne sais pas si je le fais comme il faut mais je pense que c’est un super bon moyen de voir l’envers du décor et de se rapprocher de nos idoles aussi. Moi par exemple, je suis super content de pouvoir suivre Martin Parr dont j’admire le travail depuis très longtemps.

Tes projets pour 2021 ?
2021 est pour moi une grande année, j’ai pas mal de projets en cours. Je vais sortir un livre photo sur un de mes projets personnels, je ne peux pas en dire beaucoup mais ça sera sur les Drag Queens de Paris. Je viens également de créer ma boite de production qui s’appelle Mauvais Genre, un nouveau tournant dans ma carrière ! Je suis entouré de deux associés avec lesquels on a une vraie complémentarité donc on espère pouvoir faire de belles choses ensemble.

Qu’est-ce que tu aurais aimé changer en 2021 ?
La campagne Griezmann x Balmain.

https://alexandrefaraci.com/

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