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FLAVIEN DEMARIGNY INTERVIEW

Mambo is an ordinary man ! Signant des œuvres qu’il décrit comme des énigmes visuelles, Flavien Demarigny de son vrai nom nous transporte dans un univers coloré bien particulier, reconnaissable au premier coup d’œil. Touche à tout, curieux, instinctif, il nous invite dans son atelier pour une entrevue à 360° sur son monde, ses projets, son quotidien, sa vie quoi. Portrait du bonhomme.

Tu as vécu en Californie et tu es revenu en France désormais ?
Oui, je suis installé en Provence, mais toujours amoureux de la Californie aussi.

Ton histoire avec la pratique de l’art ?
Ça a commencé à 15 ans, de manière spontanée, qui est aussitôt devenu obsessive, avec beaucoup, beaucoup de dessin, puis des murs, puis des oeuvres. J’ai commencé en étant très instinctif, en suivant mes envies. Je peins depuis toujours par séries, de 6 à 15 toiles en général. J’ai toujours eu un atelier à la maison, pour pouvoir créer à tout moment, mais aussi pour que la famille ne se sente pas exclue.
Aujourd’hui, je reste un artiste intuitif, mais je fais plus de conception, mes séries sont plus construites. Je travaille toujours en écoutant mes envies, mais mon process est plus élaboré.

Mambo et Flavien Demarigny, tu as deux casquettes ?
Je viens de compter, j’en ai 19 de casquettes (dans mon armoire). Si ça ne tenait qu’à moi, je n’utiliserais plus que mon vrai nom, mais la plupart des gens avec qui je travaille veulent continuer à utiliser mon
blaze.

Comment tu définis ton langage visuel ?
J’ai fait des séries d’oeuvres très différentes depuis que je peins, mais je crois que le dénominateur commun est la quête d’impact, d’intensité et d’équilibre, tant visuellement qu’émotionnellement. On peut aussi affirmer, sans exagérer, que j’aime beaucoup les couleurs opaques.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Les séries Strokes ?
Oui, c’est une série que j’ai commencé en 2015 à Los Angeles et avec laquelle je vois beaucoup de développements. Je vais me concentrer dessus dans les années à venir. Je ne mets pas complètement de côté les autres séries mais disons que c’est celle-là qui m’occupe l’esprit en ce moment.

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Qui sont tes clients ?
Surtout des particuliers, collectionneurs avertis ou plus novices, mais généralement sincères. Je veux dire qu’ils achètent par amour. Il y en a aussi qui placent leur argent, mais plutôt via les galeries, moi je ne
les vois pas. J’aime bien le contact avec les collectionneurs, c’est des passionnés.

Tu as d’autres projets dans les cartons avec Guts ?
Pas pour le moment, on vient juste de faire l’album Estrellas. Ça a été très très intense pour lui. Il faut lui laisser du temps maintenant, il a tout donné sur ce projet. À écouter absolument.

Tu peux nous parler de la Villa Bam Bam ?
C’est le lieu qu’on a créé avec ma femme dans le Luberon en 2021. Officiellement, c’est des chambres d’hôtes, mais c’est aussi là que se trouve mon atelier, où passent beaucoup d’amis, où on refait le monde
et où l’on créé et l’on va créer, dans les années à venir, pleins de choses, allant de fresques, sculptures, potager, cuisine, jardins et d’autres idées farfelues. Ce n’est que le début.

Ta collaboration la plus inattendue, la plus singulière ?
Avec la Compagnie des Lucioles, un atelier décor de théâtre à la prison des femmes de Rennes, avec les détenues, qui sont toutes des longues peines. C’est long à raconter, c’était il y a longtemps (1996) mais ça m’a marqué. C’était sur des textes de Jean Genet, un moment très fort, pour elles comme pour moi.

www.flaviendemarigny.com

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