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Louise CARRASCO Interview

Jeune photographe de culture franco-chilienne, Louise Carrasco présente un univers visuel riche en couleurs où posent avec spontanéité et naturel enfants et jeunes adultes. Shootings de mode, collaborations avec la presse magazine, première exposition et futurs projets, elle raconte ses moments uniques où se mêlent humour et souvenirs d’enfance.

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Bonjour Louise, peux-tu nous retracer ton parcours et tes débuts en tant que photographe ?
J’ai commencé à prendre mes premières photos à l’âge de 13 ans. Ma mère, grande passionnée de photographie m’a offert mon premier appareil photo en 6ème. C’était un petit compact antichoc qui allait même sous l’eau, je l’amenais partout avec moi, même à l’école. En rentrant chez moi je transférais les photos sur mon ordinateur, je faisais quelques modifications puis je les postais sur mon blog dont j’étais très fière. Pendant mes années de lycée, je me demandais sérieusement ce que j’allais faire de mon avenir. Je ne vais pas vous mentir, je n’étais pas une excellente élève… Rien ne m’intéressait à part la photographie. J’ai donc fait le choix de me concentrer sur cette voie. Par la suite, j’ai eu mon bac Littéraire, avec pour seul choix APB, un BTS photo dans le 18ème.
Cette année de BTS n’a pas été évidente, mais m’a beaucoup aidé à apprendre tout ce qui concernait la technique et la théorie de la photographie argentique et numérique. Cependant, je ne me sentais pas à ma place, j’ai donc décidé de tenter le concours des Gobelins, l’École de l’Image, où j’ai été acceptée. Ces trois années d’études ont été très importantes, car elles m’ont permis de me construire en tant qu’adulte photographe, mais également de créer des images et développer mon travail photographique.

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Ton travail s’articule beaucoup autour des thèmes de la jeunesse et de la mode. Tu as d’ailleurs suivi quelques défilés en coulisses ? Que se passe-t-il d’ailleurs en backstage ?
Il y a quelques mois j’ai eu la chance de rencontrer l’équipe photo du Libération, qui m’a proposé de réaliser mon premier reportage photo de la Fashion Week Homme Printemps-Été 2018.
C’était une expérience enrichissante et intense. Je devais parfois photographier 6 défilés dans la même journée et rendre les photos retouchées le soir-même. J’ai adoré l’ambiance de certains backstages, surtout celui du défilé Dries Van Noten, qui se déroulait dans les anciens bureaux du Libération. J’étais avec un ami photographe, on se baladait dans les différents étages du bâtiment, et là… on tombe sur la pièce principale où tous les mannequins se font maquiller, coiffer et se reposent. Je me souviens être entrée assez timidement avec mon appareil photo. Un des mannequins qui m’avait déjà repérée sur un autre défilé vient me voir et me fait une petite blague pour me détendre. Ils étaient tous là, assis, allongés, affalés sur les tables de maquillage, clope à la bouche, canette de coca à la main, le nez dans leur portable. C’était l’envers du décor. Quelques minutes plus tard, tout le monde commence à s’agiter, les organisateurs annoncent le début du défilé. Les mannequins se dirigent alors mollement vers la salle des essayages. C’est à ce moment-là que commence mon travail, j’ai une dizaine de minutes pour photographier les first looks, les tenues avec lesquelles ils vont défiler. À ce moment l’ambiance est électrique, on voit tous les habilleurs, maquilleurs, coiffeurs s’agiter autour des garçons, c’est assez amusant à voir. Et nous, photographes, à la recherche d’un instant cool à photographier.

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Certaines de tes séries ont également pour sujets des enfants. Qu’est-ce qui te plait particulièrement chez eux ?
Depuis toute petite, je rêvais de passer mon BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur) pour m’occuper des enfants. À l’âge de 17 ans, j’ai enfin pu valider ce diplôme pour travailler dans des structures tels que les centre-aérés ou les colonies de vacances. Je proposais souvent des activités autour de la photographie. Lorsque je suis arrivée en BTS photo, je me suis demandé dans quel milieu je voulais évoluer. J’ai donc décidé de me lancer dans la photographie de mode enfant. J’aime beaucoup leur spontanéité. Quoi qu’ils fassent, je les trouve toujours beaux. Ils ont une innocence dans le regard mais également dans leur façon de « poser » que je trouve incroyable. Je ne me prends jamais la tête quand je fais de la photo de mode enfant. Il faut voir les shootings enfant comme un terrain de jeu, il faut constamment être en mouvement pour les amuser, et proposer des idées complètement folles. Contrairement aux adultes, les enfants ne se sentent pas regardés par l’objectif et à peine regardent-ils l’image une fois tirée car leur représentation leur est indifférente. La seule chose qui importe est l’instant de rigolade que la photo est arrivée à capturer. Je shoote également beaucoup d’adolescents. C’est une autre approche, car cela demande un travail de confiance pour réussir à les mettre à l’aise. Le passage de d’adolescence à la vie d’adulte n’est pas évident pour tout le monde. Je crois d’ailleurs qu’une part de moi refuse de grandir.

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