Astro est un artiste atypique issu du graffiti, il distille aujourd’hui une peinture abstraite qui mêle savamment calligraphie et illusions d’optique étonnantes. Sur des murs surdimensionnés aux quatre coins du monde ou sur toiles, tous ces supports sont l’occasion d’exploiter la subtilité des ombres et des lumières, la force des couleurs et la perspective des profondeurs.
Hello Astro, comment ça va ?
Ça va bien. En ce moment, je suis en mode Atelier et je planifie aussi la saison qui arrive : festivals, murs et différents projets streetart.
Pourquoi « Astro » ?
Venant du graffiti, je cherchais des lettres qui s’enchainent bien avec une certaine symétrie. Je voulais également un blaze qui se retienne facilement et en lien avec l’astronomie, d’où ASTRO.
Ton style en quelques mots ?
Pendant ma période graffiti « lettrage », j’étais dans le Wildstyle – que je pratique toujours entre deux projets : à Paris avec les copains et à l’étranger une fois ma façade terminée. Puis mon style a évolué et je suis passé dans l’abstrait avec des formes géométriques et des illusions impressionnantes, tout en gardant l’essence de mon graffiti avec les formes graphiques et calligraphiques qui me caractérisent.
Un savant mélange de techniques ?
Toutes mes réalisations sont faites « free-hand » (à main levée) avec mes 20 ans de pratique du spray.Je réalise mes œuvres sans vidéoprojecteur. Mon travail reste très artisanal.
Ton premier graffiti ?
J’ai réalisé mon 1er graffiti durant l’été 2000 au cours d’une session dans la rue avec des amis de longue date.
Le Cellograff pour les novices ?
Le Cellograff consiste à tendre du film étirable entre 2 arbres ou 2 poteaux afin de créer un mur éphémère. J’en suis l’un des créateurs.
Paris ou Los Angeles ?
J’ai réalisé une dizaine de façades aux États-Unis. Si je devais choisir une ville, je dirais plutôt Miami pour la facilité d’accéder à des murs, le soleil et la folie américaine !
Ton dernier et ton prochain voyage ?
Je rentre de Marrakech et le prochain voyage sera sûrement Milan.
L’endroit idéal pour déconnecter ?
Difficile de répondre car je ne déconnecte que très rarement voire jamais. Je pense toujours aux prochaines toiles, aux futurs projets, à la conception de nouvelles pièces… J’ai la chance de voyager beaucoup grâce à ma peinture. J’ai eu l’occasion d’aller à Tahiti à deux reprises en 2018 et 2019 pour des projets de fresques murales. Malgré l’objectif, cette destination est paradisiaque et l’endroit idéal pour déconnecter.
Ton disque du moment ?
Destin de Ninho
Un film qu’il faut avoir vu au moins un fois dans sa vie ?
Spaceballs ahahah !
Un artiste incontournable pour toi ?
Victor Vasarely
Un musée à visiter absolument ?
J’en citerais deux : La fondation Vasarely à Aix en Provence et le musée Pierre Soulages à Rodez.
Ton plat favori ?
Je suis adepte des plats asiatiques : lamen, bo bun, tigre qui pleure, bœuf aux oignons…
Ta dernière performance ?
A Decazeville pour une 2ème session du Mur Murs Festival.
Ta prochaine expo ?
Pour la foire d’Art Urvanity à Madrid
Tes futurs projets ?
La réalisation de sculptures particulières. Je participe à plusieurs festivals internationaux (Waterworld en Irlande, Artscape en Suède…) et aussi les murs commissionnés à Milan, Tel Aviv, Toronto, Tampa et Miami. Sans oublier différentes foires d’art contemporain et expositions collectives.
Ton rêve d’artiste (performance, lieu, collab…) ?
Travailler en collaboration avec des architectes pour la création d’un bâtiment : de sa conception à sa mise en œuvre, jusqu’à sa mise en peinture.
Quoi de prévu dans les prochaines semaines ?
Lyon puis Marseille pour des fresques murales et je travaille aussi sur mes toiles pour les différentes foires d’art contemporain qui arrivent.
Un dernier mot ?
Merci à toutes les personnes qui me suivent et me soutiennent. Merci également à Laurent et Christophe de m’avoir contacté et proposé de faire la couverture de Focus Magazine.