Cela fait déjà quelques temps qu’une nouvelle œuvre architecturale se dévoile dans le ciel d’Arles… Nouveau Totem de la ville, La Tour Luma signée par l’architecte Franck Gehry vient d’ouvrir ses portes au public, au cœur d’un écosystème entièrement dédié à la création…
Imaginée dès 2004 par Maja Hoffmann, la Fondation Luma est une organisation philanthropique internationale qui se concentre sur les relations directes qu’entretiennent art, culture, environnement, droits humains, éducation et recherche. Pour les artistes, elle est un point de départ pour produire et expérimenter leurs nouveaux travaux en collaboration étroite avec des artistes et acteurs d’autres disciplines, des commissaires d’exposition et des publics de tous horizons. Ce projet un peu fou, installé sur les 11 hectares du Parc des Ateliers, à deux pas du centre-ville arlésien se dévoile enfin, après d’importants travaux d’aménagement du site et l’édification d’un monument iconique : la Tour Luma, dessinée par l’Architecte Franck Gehry, à qui l’on doit notamment la Fondation Louis Vuitton à Paris.
Au cœur de ce nouveau campus créatif, cette spectaculaire tour de 25 000 mètres carrés dévoile une structure géométrique torsadée inédite recouverte par 11 000 panneaux métalliques qui reflètent les rayons du soleil. Pour évoquer son idée initiale, l’architecte a déclaré : « Nous voulions évoquer l’ancrage local depuis La Nuit Etoilée de Van Gogh à l’émergence des blocs rocheux des Alpilles. La rotonde (le drum) quant à elle fait écho aux arènes romaines. »
Au sein de la Tour, des salles d’exposition dernière génération, des galeries pour y présenter des projets in situ, et les centres de recherches et d’archives de LUMA, ainsi que des salles destinées à accuillir des colloques et groupes de travail. Le campus comprend également sept anciennes usines ferroviaires, dont quatre ont été rénovées par Selldorf Architects pour devenir des espaces modulaires d’expositions et de performances. Les jardins et le parc qui l’entourent sont l’oeuvre de l’architecte paysagiste Bas Smets.
Nous voulions évoquer l’ancrage local depuis La Nuit Etoilée de Van Gogh à l’émergence des blocs rocheux des Alpilles. La rotonde (le drum) quant à elle fait écho aux arènes romaines.
En 2010, Maja Hoffmann déclarait à propos de la Fondation Luma : « S’il y a une image, une métaphore pour caractériser cette institution du 21ème siècle, c’est celle d’un organisme vivant. Là où la question n’est plus de savoir si les espaces sont ouverts ou fermés mais sur quel mode ils fonctionnent à l’instant présent. Là où toujours, quelque part, quelque chose se passe. » Une chose est sûre, à Arles il se passe toujours quelque chose et Luma va y contribuer au quotidien.
L’immense bâtiment et le campus dans son ensemble s’animent donc désormais pleinement pour répondre à la mission que la collectionneuse a envisagée pour les lieux : resserrer les liens organiques la culture et des sujets contemporains au sein d’un archipel biologique qui permettra de sensibiliser les visiteurs aux questions des droits de l’homme, de l’environnement ou encore de l’éducation à travers de futures expositions d’art contemporain, et autres événements…
Et dès cet été, la fondation accueille des expositions en partenariat avec les Rencontres d’Arles, mais mettra aussi à l’honneur la crème des créateurs contemporains, reconnus et émergents.