Après le succès retentissant de sa rétrospective de 2021, Monoprix ne s’arrête pas en si bon chemin. La célèbre enseigne poursuit sa mission de démocratisation du design en proposant de nouvelles rééditions de pièces cultes issues des catalogues de Prisunic. Cette initiative s’inscrit dans une longue tradition d’accessibilité et de modernité qui a débuté en 1968 avec Prisunic, une chaîne de magasins qui a révolutionné le monde du design en France.
L’Histoire de Prisunic
En 1968, Prisunic se lance dans une aventure inédite : devenir éditeur de mobilier au design contemporain. À une époque où le design de qualité était souvent hors de portée pour le grand public, Prisunic a ouvert une nouvelle voie. Faute de place dans les magasins, les meubles étaient vendus via un catalogue à la présentation innovante, immersive et décalée. Selon Francis Bruguière, chef du service catalogue de Prisunic de 1968 à 1973, l’objectif était clair : « mettre à la disposition du grand public des meubles véritablement contemporains à des prix accessibles ». Cette philosophie a non seulement démocratisé le design mais a également élevé la barre en matière de marketing et de présentation de produits.
De nouvelles rééditions de design cultes
Pour cette seconde édition, Monoprix va au-delà de la simple réédition. L’enseigne a fait appel à des créateurs contemporains pour donner une nouvelle vie aux pièces iconiques d’Odile Mir et du Studio de design Prisunic. Stéphane Tissinier, fils du célèbre Jacques Tissinier, adapte également le graphisme de son père sur un tapis aux dimensions généreuses. Jean-Pierre Garrault, un designer foisonnant, s’inspire de ses archives des années 70 pour créer une série d’objets pop, allant des tabourets à la vaisselle, en passant par des lampes co-créées avec son ancien associé Henri Delord.
Les créateurs à l’honneur
Jean-Pierre Garrault
Artiste, peintre, et designer, Jean-Pierre Garrault est un créateur foisonnant. Connu pour son canapé modulaire en mousse de polyuréthane, une pièce qui a fait la couverture du catalogue de vente par correspondance de mars 1971, il propose pour Monoprix une nouvelle série d’objets inspirés de ses archives des années 70. Ces objets incarnent une époque où la créativité et l’innovation étaient à leur apogée, et ils sont destinés à apporter une touche de nostalgie moderne aux intérieurs d’aujourd’hui.
L’association Garrault-Delord
Jean-Pierre Garrault et Henri Delord forment un duo qui a marqué le design français. Leur collaboration a donné naissance à une série de luminaires devenue culte, notamment le célèbre lampadaire « Sol au plafond ». Pour cette édition spéciale, Monoprix réédite une lampe en métal et verre à poser au sol.
Gae Aulenti
Diplômée de l’École polytechnique de Milan en 1953, Gae Aulenti est une figure emblématique du design italien. Elle est surtout connue pour sa lampe « Pipistrello » et pour avoir aménagé les intérieurs des musées d’Orsay et Beaubourg dans les années 1980. En 1970, elle s’associe avec la chaîne de magasins Prisunic pour concevoir un ensemble de petit mobilier en métal laqué et chromé, qui est aujourd’hui devenu culte. Pour cette édition de 2023, Monoprix réédite la table et la chaise de Gae Aulenti, ainsi qu’une déclinaison inédite en version tabouret dans trois coloris intemporels : orange, blanc et chromée. Ce partenariat avec Monoprix permet de mettre en lumière l’œuvre de cette designer visionnaire et de la rendre accessible à un public plus large, tout en respectant l’esprit d’innovation et d’accessibilité qui caractérise l’enseigne.
Odile Mir
Artiste-sculpteur, Odile Mir est une des rares femmes designers à avoir été éditée par Prisunic dans les années 70. Pour cette édition, sa petite-fille, Léonie Alma Mason, architecte d’intérieur, réédite certaines de ses pièces cultes sous l’égide de LOMM Editions. Odile Mir, une créatrice prolifique, dessine également pour l’occasion une toute nouvelle pièce, un tapis pop et graphique qui promet de devenir un autre classique.
Jacques Tissinier
Connu pour ses créations graphiques aux motifs géométriques, Jacques Tissinier a collaboré avec Prisunic en 1973. Aujourd’hui, son fils Stéphane Tissinier honore cet héritage en adaptant un de ses motifs sur un tapis XXL en rouge et blanc. Ce tapis est plus qu’un simple objet de décoration ; il est une œuvre d’art accessible qui reflète la vision de Prisunic et Monoprix de rendre l’art disponible au plus grand nombre.
Où trouver ces pièces ?
Ces créations seront disponibles au pop-up store Prisunic du 8 au 17 décembre au 116 rue de Turenne 75003 Paris et sur monoprix.fr à partir du 7 décembre 2023. Ce pop-up store est plus qu’un simple point de vente ; il est une expérience immersive qui permet aux visiteurs de plonger dans l’univers de ces créateurs et de comprendre l’impact de leur travail sur le design contemporain.
Avec cette nouvelle initiative, Monoprix réussit le pari audacieux de faire revivre l’esprit de Prisunic en proposant des pièces de design accessibles et contemporaines. C’est une belle manière de célébrer l’histoire du design français tout en le rendant accessible au plus grand nombre. Ce projet est plus qu’une simple réédition ; il est une réaffirmation de l’importance du design dans notre vie quotidienne et une invitation à redécouvrir des pièces qui ont marqué l’histoire.