Vos vases Cloud’Y ont été réalisés grâce à l’impression 3D. Les possibilités de cette technique sont-elles multiples pour un designer ? Comment la voyez-vous évoluer à l’avenir dans l’univers du design ?
L’impression 3D a encore beaucoup de progrès à faire évidemment car il faut souvent retraiter la matière mais elle demeure très intéressante et pratique lorsqu’il s’agit de présenter des prototypes et de donner du volume et des proportions aux futures pièces. Cette technique est une étape dans le processus de création, un outil supplémentaire très utile mais pas un point de départ. Elle facilite vraiment le travail et permet de gagner un temps précieux.
Vous faites partie des 100 designers ambassadeurs du design français à travers le monde. Comment le définiriez-vous et quel rôle joue-t-il selon vous à l’échelle européenne et internationale ?
Oui j’ai été sélectionnée en janvier dernier comme ambassadrice par le jury du FD 100 lancé par le VIA. Je fais partie d’une liste de 100 designers d’objets et d’espaces qui font rayonner le French Design au niveau international. Le design français est aujourd’hui reconnu dans le monde entier pour son éclectisme et ses différentes approches. Je pense qu’il incarne une certaine idée de la liberté de création, de l‘élégance et de l’art de vivre et qu’il sait faire rayonner les multiples savoir-faire. Le design français sait se nourrir du passé pour le transposer de manière contemporaine.
Vous avez présenté un nouveau projet lors du dernier salon de Milan…
J’ai travaillé sur la scénographie de l’espace de la marque Sunbrella avec laquelle j’avais déjà collaboré il y a trois ans. L’entreprise fait aujourd’hui partie des leaders dans le domaine des textiles techniques pour la protection solaire, l’ameublement extérieur/intérieur et le nautisme et assure la fabrication de ses tissus dans le Nord de la France.
Quels sont vos autres projets en cours ? Une exposition, une scénographie, un objet ?
J’ai récemment présenté l’étagère Recif éditée chez Drugeot Manufacture qui s’inspire des strates de roches sédimentaires. Je travaille également avec les cuisines La Cornue sur leurs nouvelles gammes de cuisines et sur un projet de sculpture lumineuse avec la marque Sericyne qui a mis au point un savoir-faire innovant autour de la soie. J’ai aussi entamé une collaboration avec le chef Sébastien Bras pour la création d’une collection d’art de la table pour son futur restaurant au sein de la fondation Pinault dont l’ouverture est prévue en 2020.